dimanche 14 décembre 2008

Le bûcheron courageux


Il y a très longtemps, au fin fond de la Bretagne, dans une masure au vieux toit de paille, vivait une pauvre famille. Le père, bûcheron dans le domaine du comte de Breizmor, travaillait dur pour bien peu d’argent.
Sa femme s’occupait de leurs trois enfants, deux garçons jumeaux de dix ans et une petite fille blonde et fragile, de santé délicate.
Ils avaient tout juste de quoi se nourrir. La mère essayait de garder toujours propres ses enfants, mais leurs vêtements étaient si usés à force de lavages, qu’ils ne leur tenaient plus chaud au corps. Ce matin là, le père était soucieux et réfléchissait tout en se rendant à son travail, quelques arbres à abattre pour le comte.

Comment allait-il faire ce Noël ? Il implora le ciel de l'aider.
Il aurait aimé acheter des vêtements chauds pour les enfants et même un jouet pour la petite, mais il ne pouvait pas se le permettre. De plus, la gamine avait besoin de soins donnés par un bon médecin, mais tout cela coûtait fort cher.
Chemin faisant, il écoutait le silence de la forêt, car le jour se levait à peine et les animaux dormaient encore.

Tout à coup, un bruit sourd et scandé lui frappa les oreilles. Il se retourna, le bruit se fit plus proche, comme un galop, suivi de cris de douleurs. Il n’eut pas le temps de la réflexion, un cheval arrivait à toute allure, traînant derrière lui son cavalier qui heurtait le sol à chaque secousse. Le brave homme, n’écoutant que son courage, se jeta devant l’animal écumant de frayeur, leva les bras, sa hâche menaçante dans une main, et cria au cheval de s’arrêter.
Tout en reculant pas à pas, il se mit à lui parler doucement, à le rassurer, et l’animal ralentit petit à petit et s’arrêta net devant le bûcheron qui lui caressa les naseaux fumants pour l’apaiser. Le cheval souffla très fort, gratta le sol de ses sabots et finit par se calmer. Aussitôt, l’homme l’attacha à un arbre afin de s’occuper du cavalier qui ne bougeait plus.Son pied était resté coincé dans l’étrier et le cheval , certainement pris de panique pour une raison encore inconnue, l’avait traîné sur plusieurs mètres, son visage était en sang.
Déchirant sa chemise, le bûcheron alla tremper les lambeaux dans l’eau de la rivière toute proche, et se mit à nettoyer les blessures du jeune homme. Celui-ci réagit au contact de l’eau froide et ouvrit les yeux.
-Je vais vous reconduire chez vous, lui dit le bûcheron, vous êtes le fils du comte, je crois ?
Il fit oui de la tête et sombra à nouveau. Le bûcheron lui fit un bandage , le souleva et le déposa délicatement sur le cheval. Il sauta lui-même sur la selle et prit la route du château.

La suite à demain.
Si vous le désirez, regardez l'animation ci-dessous.

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