jeudi 27 novembre 2008

La machine à coudre



J’ai rassemblé dans un petit recueil, beaucoup de souvenirs de mon enfance.
Aujourd’hui, j’ai envie de vous faire partager un passage de ce recueil où je parle de maman et de sa fameuse machine à coudre Singer. J’en ressens encore l’atmosphère feutrée.
Ma mère avait été couturière avant son mariage, et elle nous confectionnait des robes, des vestes et de jolis tabliers aux bretelles volantées du plus bon goût.
J’aimais m’asseoir par terre près d’elle. Elle me donnait tous les petits morceaux de tissus dont elle n’avait plus besoin. C’était un bonheur pour moi de toucher tous ces tissus, le velours si doux, la finesse glacée du satin, le douillet du pilou. C’était une sensation délicieuse.
Le bruit de la vieille machine à coudre Singer à pédale a bercé une grande partie de ma petite enfance, c’était sécurisant pour moi. L’odeur aussi, m’était familière, l’odeur du tissu et surtout celle de l’huile dans la burette en fer lorsque ma mère graissait la machine d’un petit coup sec du pouce sur le fond métallique qui faisait « cloc, cloc », à chaque pression.
Je fouillais aussi dans sa boîte à boutons, elle était remplie de trésors : des boutons de toutes les couleurs et de toutes formes, des carrés, des ronds, des ciselés, des bombés, des épais et larges qui servaient pour les manteaux, des petits et fins pour les chemisiers. Ils étaient en bois, en nacre, en corne ou en porcelaine.
Les morceaux de tissus étaient de toutes matières, coton, laine,satin, finette, flanelle et pilou….
Je m’en servais pour faire des vêtements à mon baigneur en celluloïde, je les cousais et me débrouillais bien même si les points de couture étaient un peu grossiers. Ma mère disait que j’étais douée pour la couture.
Un jour, un représentant passa à la maison , il vendait des machines à coudre électriques. Ma mère se laissa tenter et lui céda l’ancienne contre une petite remise sur la neuve. Pour moi, le charme était rompu, même si celle-ci était plus pratique.
J’ai fat un diapo sur les machines à coudre du début à nos jours. Je me suis fait plaisir et j’espère que ça vous plaira aussi.
Anne

La machine à coudre du début à nos jours.
Chanson de Berthe Sylva: Le tango des fauvettes.



Un hommage à toutes les couturières et les petites mains.

2 commentaires:

Chantal Duros aka Enyarwen a dit…

Je n'ai pas connu la première machine de Maman, mais la seconde me faisait le même effet. Lorsque j"étais malade et que j'entendais Maman chantonner en cousant, je me sentais bien...et l'odeur oui, je l'ai encore en moi, cette odeur de tissu et d'huile....

Merci pour ce partage d'une autre époque.
Les machines sont superbes....mais la musique ne parle pas de couturières...ahahah...

Bisous...cloc cloc

laksmi a dit…

Quelle belle histoire, que de souvenirs, ma maman avait aussi une machine à coudre Singer elle l'a gardé longtemps...

L'histoire de ton enfance est très belle Anne, la vidéo avec ces différentes machines à coudre est superbe..

Merci pour ce très beau partage
Tendres bisous
laksmi