jeudi 8 janvier 2009
Souvenirs d'enfance: le Faouët
Souvenirs du Faouët
Je suis née au Faouët, deux ans après la dernière guerre, dans la maison de mes grand-parents. Ma mère et sa sœur y ont vécu pendant les six années que mon père et mon oncle ont passées en Allemagne, comme prisonniers de guerre. Mes parents y sont restés encore deux années et après ma naissance, nous sommes tous retournés à Lorient. J'avais déjà deux sœurs.
Régulièrement, nous y sommes revenus pour les vacances ou pour les fêtes de Noël et de Pâques.On ouvrait pour l’occasion la salle à manger qui ne servait que lorsque toute la famille était réunie.Pour les fêtes, les femmes préparaient un bon repas et, après le dessert, nous, les enfants, nous chantions des chansons pour les grand-parents comme : ‘Voulez-vous danser grand-mère…’.
C'était un moment merveilleux pour eux qui avaient les larmes aux yeux, et aussi pour nous.
Lorsque nous y allions pour les vacances, nos parents, parfois, nous y déposaient et rentraient sur Lorient. Ma sœur Dominique et moi étions ravies d’être un peu seules et plus libres. Ma grand-mère était très gentille et nous laissait nous amuser tranquillement. Le soir, devant la cheminée, notre grand-père nous chantait des chansons, en nous portant sur ses genoux ou nous racontait des histoires de lutins et de l’ankou,(la mort), qui nous faisaient frissonner de peur, mais nous aimions cela. Mon grand-père riait aux éclats devant notre peur et ma grand-mère le grondait en breton.
Je n’ai pas oublié non plus, le beau jardin qui sentait le thym, et les poires parfumées.
Dans la cuisine, une grande cheminée prenait presque toute la largeur de la pièce, et on pouvait se glisser à l’intérieur, assis sur un petit banc. On y faisait cuire de bonnes soupes de légumes et surtout dorer de belles et grandes crêpes dont nous nous régalions. Dans le coin de la cuisine, un grand lit, très haut, comme on les faisait alors. J’y dormais avec ma grand-mère lorsque j’étais seule et mon grand-père partait dormir dans la petite chambre du premier étage.
J’aimais beaucoup la grande chambre où je suis née, je ne le savais pas encore, mais je ressentais quelque chose de particulier dans cette pièce, elle était très agréable.
Nos promenades se bornaient à quelques ébats dans les champs voisins ou à une baignade dans la rivière au lieu-dit « le grand pont ». L’eau était si claire qu’on y voyait les jolis galets ronds tout au fond. Nous allions aussi parfois visiter la chapelle de Sainte Barbe sur une colline, il y avait de nombreuses marches à monter et nos petites jambes se fatiguaient bien vite, mais nous étions heureux de nos promenades.
Plus tard, mes grand-parents vinrent habiter Lorient car ils étaient trop âgés pour rester seuls.
Je dédie ce texte et ce diapo à mes chers grand-parents et spécialement à mon grand-père qui nous a quitté il y a trente neuf ans aujourd’hui.
Anne
Le Faouët s’est fait connaître aussi par Marion , la voleuse, et aussi par Sainte Barbe dont voici l’historique :
Sainte Barbe, née en 235 à Nicomédie (Asie Mineure : Izmit), est la fille d’un satrape romain appelé Dioscore.
Furieux de voir que sa fille de seize ans, malgré sévices et punitions, ne veut pas abandonner ses idées chrétiennes, Dioscore demande qu’elle soit jugée par le tribunal de Marcien, président de la Province.
Opposant sa foi à tous les supplices qu’elle subit, elle est finalement condamnée à être décapitée, le 4 décembre, au sommet d’une montagne. Dioscore demande à être son bourreau. Son père lui laissa à peine le temps de faire une prière avant de lui couper la tête. Sur le chemin du retour, triomphant et heureux d’avoir servi les idoles de l’empire, Dioscore fut frappé par la foudre qui réduisit son corps en cendres.
Pour cette raison, tous les corps de métiers utilisant la poudre et le feu l’ont choisie comme Sainte Patronne.
La Sainte-Barbe se fête le 4 décembre (jour de sa mort), mais son nom a disparu en 1970 du calendrier romain. L’Eglise Catholique justifie sa décision en arguant que la vie de Sainte Barbe est purement légendaire.
Jean de Toulbodou édifia la chapelle de Ste. Barbe sur la terre que lui avait donné Jehan de Bouteville, baron du Faouët, car il lui avait demandé de le sauver de la foudre un jour d’orage et la remercia ainsi.
Je dédie ce texte et ce diapo à mes chers grand-parents et spécialement à mon grand-père qui nous a quitté il y a trente neuf ans aujourd’hui.
Marie Tromel, dite Marion du Faouët
Marion du Faouët: Marie-Louise Tromel naquit le 6 mai 1717 dans la petite ville du Faouët (Morbihan), fille de Félicien Tromel et d'Hélène Kerneau, troisième enfant d'une famille de 5 (François né en 1712, Corentin né en 1717, Louise née en 1719 et René-Félicien né en 1721), elle y vécut, ainsi qu'à Port-Louis, Saint-Caradec-Trégomel, Quimperlé.... Elle mourut pendue en 1755.
Ayant toujours eu des attitudes audacieuses et effrontées, elle commença à 23 ans une carrière de chef de voleurs de grand chemin sur une grande partie de la Cornouaille bretonne. Elle eut jusqu'à quarante hommes sous ses ordres réunis dans la Compagnie Finefont. Les victimes étaient dépouillées sans verser de sang et les voisins ou les pauvres épargnés. La bande attaquait donc surtout les « étrangers » à la région et, en particulier, les marchands revenant des foires ou des pardons.
Elle eut quatre enfants (Renette née en 1735 à Inguiniel, Jeanne née en 1737 à Saint-Caradec-Trégomel, Thérèse née en 1740 à Saint-Caradec-Trégomel et Anne née en 1745 à Saint-Tugdual) de son mariage secret avec un petit noble, Henri Pezron, né le 1er janvier 1714 à Quimperlé (de François et de Marie Le Hanvic, de Quimper), lequel fut arrêté et pendu en 1746. Elle eut également un fils Joachim en 1748.
Marion Tromel fut arrêtée plusieurs fois, mais s'évada ou obtint sa libération grâce à des protections. Finalement, elle fut reconnue dans une rue de Nantes et jugée à Quimper. Bien que soumise à la question (torture judiciaire), elle n'avoua rien et fut condamnée à être pendue en 1755. Deux membres de sa bande, exécutés à Vannes en mai 1748, furent pendus et laissés pourrir à un carrefour de l'ancienne route royale qui reliait Quimperlé à Gourin, à quelques centaines de mètres au nord du village de Saint-Urlo, en Lanvénégen.
(Wikipédia)
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2 commentaires:
Très beau témoignage de ton enfance, où malheureusement je n'étais pas encore là pour profiter des grands parents plus jeunes....
La Marion m'est bien familière avec les récits de Maman, le livre, et le film...
Merci pour ce texte que je vais garder dans mes docs, car c'est une partie de vie qui m'a manquée...
Bisous, bonne journée
Merci Anne de partager un moment de ton enfance..C'est drôle en lisant ton témoignage j'avais l'impression d'y être, de voir tout ce que tu racontes...
C'est tellement beau les souvenirs d'enfance..
C'est un magnifique souvenir que tu dédies à tes grand-parents.
Tendres bisous
Paix et Amour
laksmi
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